jeudi 13 novembre 2008

Lettre à mon ami, le fou.


Tu crois diriger le monde alors que tu es entrain doucement de t'en détourner et de plonger définitivement dans quelque chose dont plus rien ne pourra le sortir : PLUS RIEN !

A un moment donné de l'histoire, si tu ne crois pas en toi, plus personne ne te tendra la main. Tu plongeras dans un asile éternel : C'est ça que tu veux ?

C'EST CA QUE TU VEUX POUR TOI !

Bien sur d'autres te suivront par fanatisme, par douleur ou par je m'en foutisme, mais vous ne serez plus liés par l'unique, vous vivrez chacun dans l'avenir que vous aurez imaginé.

C'EST CA QUE TU VEUX POUR TOI !

Ici, nous t'avons entendu, nous t'avons écouté, nous avons partagé ta douleur. Ce n'est pas suffisant ? - Tu veux nous faire souffrir parce que tu crois que nous ne serons proches de toi que si nous endurons ce que tu as enduré ?
Mais qui d'autres t'as écouté à part nous ? - Ah oui, quelques lucratifs qui se repaissent de ton malheur ...

Maintenant, je te dis, CA SUFFIT. Le temps de l'écoute est terminé. Je ne le dis pas pour moi. Je le dis parce que le monde qui se dessine s'inscrit dans un avenir dont tes souffrances seront écartées. Où les HP n'existeront que dans des vieux bouqins crasseux.

Tu ne veux pas de ce monde ?
Tu ne veux pas d'un monde où tu serais en paix ?

Tu préfères imposer à jamais le rêve de tes bourreaux dans l'avenir et se faisant faire leur jeu - Pas ton jeu, LEUR JEU !

Tu en as le droit. Mais comme je te le disais, ET COMME TU LE SAIS, tu es maitre de TON AVENIR.

Si tu veux devenir l'esclave servil de ceux qui t'ont torturé, je ne peux t'en empécher, mais je te dis que je ne t'y accompagnerais pas : tu ne peux rien m'imposer, comme moi-même je ne peux rien t'imposer.

Tu briseras seul les derniers liens qui me/nous relie et tu ne m'entendras / nous entendras plus.
Tu entendras un bruit auquel tu donneras un signification de torture supplémentaire.

ET ... je / nous ne pourrons plus rien, car tu n'auras rien voulu faire pour continuer à vivre.

2 commentaires:

Ariaga a dit…

Tout à fait intéressant et original. Amitiés.

Milun a dit…

C'est du vécu, l'extrait d'un mes nombreux entretiens avec un "possédé" qui voulait s'offrir à l'abîme.
Le combat fut assez long et ce passage, ne constitue qu'une des pierres qui lui ont été taillées pour reprendre LA voie.
Je n'aurais apparement pas sa chance / malchance : il m'apparait de plus en plus que mon ancienne vie se terminera bientôt : mon mal d'amour s'amplifie sans que je puisse rien faire d'autre que de le subir.
La seule chose que je sens, c'est que la délivrance m'accueillera bientôt sans que je sache véritablement la forme qu'elle prendra : une nouvelle mort, une nouvelle vie - tout plutôt que cet orgasme agonique.
Adieu, ou peut-être à bientôt, qui sait ?