lundi 10 novembre 2008

Sache nommer ton ennemi.

Remises en cause financière, économique, technique, sociale, culturelle, ...

En temps de crise généralisée, difficile pour la personne intègre de trouver la bonne posture et d’identifier ses priorités face à la multiplicité des affrontements dans tous les domaines.
Pourtant, selon les lois immuables du chaos et de la nécessité, quel que soit le domaine, les désaccords finissent par s’effacer, laissant seulement place à l’essentiel. Dans le chaos, seul l’essentiel demeure et celui qui veut que son identité consciente évolue doit s’attacher à la préserver pour ne pas la voir se dissoudre dans le non-sens.
Savoir déceler l’essentiel permet de ne pas favoriser la troublante illusion ennemie dans un des nombreux combats particuliers où elle se dissimule.

Donc, quand l’histoire semble basculer, il faut commencer
par nommer son ennemi pour savoir contre qui se battre. Pour nommer son ennemi, il faut déceler l’essentiel. Et, pour déceler l’essentiel, il faut trouver la bonne échelle de jugement.

Ainsi, d’aucun place l’échelle de leur jugement à l’instant, d’autres réfléchissent à demain, d’autres à cinq ans. D’autres encore, par un réflexe corporatiste bien naturel, sont tentés de placer leur essentiel dans une échelle humaine de quelques dizaines de milliers d’années. Malheureusement pour ces derniers, il semble que les essentiels humains - financiers, économiques, techniques, sociaux ou culturels - ne suffisent pas à une bonne prospective, tant l’échelle humaine n’est rien quand elle ne s’accorde / s’intègre pas dans l’échelle plus grande dont elle fait partie.
Dans l’échelle englobante qu’est la planète terre, les préoccupations strictement humaines que sont la finance, le développement économique, la technique, le social et le culturel, perdent leur sens. C’est
comme s’intéresser à la tenue de route quand le fait que la voiture dérape ne vient pas de la conception de la voiture mais plutôt que la route s’effondre sous l’action répétée du passage des véhicules.

Pour résumer : ce qui, dans l’échelle humaine, ne s’accorde pas avec l’échelle légèrement supérieure qu’est le vivant disparaitra ... mécaniquement. Ce n’est pas une question de justice ou d’éthique humaine, mais d’équilibre des choses réelles.

Toutefois, on peut alors imaginer qu’une échelle cybernétique/robotique, sans rapport au vivant, puisse perdurer. L’humain aurait alors inventé un raccourci pour accéder à la conscience sans le passage naturel obligé sous les fourches de la complexité biologique.
On peut l’imaginer, mais, que de pertes ce raccourci réducteur n’engendrerait-il pas par rapport à la créativité issue de la biodiversité ? ET SURTOUT, que de pertes pour l’éternité ... de vie, donc d’humains riches ou pauvres, misérables ou puissants ?
Dans le cas de l’avènement d’un cyber-univers, tout ce qui est essentiel aux yeux strictement humains ou même vivants s’effacerait à jamais de la mémoire d’univers conscient.

Aux humains et êtres vivants qui veulent préserver leurs intégrités conscientes au sein d’une mémoire vivante planétaire, je dis : SACHEZ NOMMER VOTRE ENNEMI.

Attention, je ne dis pas, "sus au numérique", mais "tout modèle développé qui ne prendrait pas appui sur la nécessité pour l’homme de s’intégrer dans un processus biologique procède de la destruction de notre identité collective".
La conscience universelle peut se développer sans nous dans le chaos, Mais si la conscience universelle nous oublie, nos identités mourons ou erreront pour l’éternité, seules et sans support.

Si nous voulons vivre, si nous voulons que quelqu’un de vivant se souvienne de nous, il nous faut préserver la vie et notre environnement dans sa diversité.


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