La poésie, c'est comme l'amour, ça ne se vend pas, sauf quand on a faim, sinon c'est pire que d'la prostitution : La pute, elle, ne vend que son corps ...
Ce n'est pas comme si j'avais qlq chose contre les putains, mais plutôt contre un genre de poésie dite "commerciale".
La poésie n'est pas un métier, c'est un état.
Un vrai poète ne se vend pas, il se donne et accepte de recevoir ..
Un poème ouvragé pourrait se vendre partiellement.
Un poème ouvragé, c'est à la fois du coeur et de la sueur
La lecture d'un poème pourrait se vendre...
Un poème lu, c'est du temps, un travail de lecteur.
Un poème simple, un vrai poème brut, c'est ce que l'on est vraiment.
Comment peut-on vendre ce que l'on est ?
C'est une impossibilité, un vol, une escroquerie ou tout simplement, ce n'est pas de la poésie ...
Ce qui pourrait se vendre, ce sont des histoires, des contes, des mythes, toutes ces choses inventées pour enchanter le monde.
Et encore, un monde enchanté, qui se vend ça fait du Walt Disney ...
Disons qu'à défaut de se vendre, il pourrait faire vivre.
Mais la vraie poésie, ce n'est pas une histoire, c'est l'âme du poète.
Pourquoi alors, ne pas vendre non plus un tableau, une musique, une sculpture, une danse ?
Pourquoi la poésie et pas tout ces arts là ?
Eh bien, la poésie ce sont juste les mots, ce qu'il y a de plus prêt du verbe sans les artifices de l'ego, la perversion du temps.