mercredi 13 juillet 2011

Le jour du dernier rêve

Il était une fois un homme plein d'amour, de compassion, de sérénité, de tendresse qui vivait heureux et ne pensait qu'à s'accorder en offrant sa paix à autrui.

Un jour donc que des hommes plein de calcul, avides et sans pitié s'approprièrent la maison de son voisin, il ouvrit la sienne pour l'accueillir. Tous deux s'organisèrent pour vivre d'une moitié de peu.

Les jours suivants, les hommes avides revinrent s'approprier la maison d'autres voisins et notre homme plein d'amour, de compassion, de sérénité et de tendresse qui ne pensait qu'à s'accorder en offrant sa paix continua à ouvrir sa maison à tous ceux qu'il pouvait accueillir, s'entraidant pour se procurer ce qui n'était plus suffisant.

La maison de notre homme plein d'amour, de compassion, de sérénité et de tendresse finit par déplaire et les hommes avides firent une loi pour le déposséder à son tour.
Notre homme se retrouva sans ressource ainsi que tous ceux qu'il avait accueilli.

Notre homme plein d'amour, de compassion, de sérénité, de tendresse et ses voisins attendirent alors la lumière qu'ils avaient toujours servi. Elle se présenta une nuit sous la forme de lampes torches venant nettoyer l'abri de fortune où ils avaient cru trouver un moment de paix.

Ses gens de peu durent se disperser et se retrouvèrent isolés et sans force. La maladie les gagna et notre homme plein d'amour, de compassion, de sérénité, de tendresse et ses voisins disparurent pratiquement de la surface du globe quand ils n'étaient pas suffisamment valides pour être occupés à faire tourner des machinommes avides.

C'est ainsi que l'amour, la compassion, la sérénité et la tendresse devinrent une culture en voie d'extinction cantonnés à titre de curiosité dans des parcs de l'ancien temps.

Les hommes avides se retrouvèrent assez peu pour continuer à se détruire encore et encore, éliminant les dernières traces d'animalité. Ils se détruisirent encore et encore ainsi que tout ce qui n'était pas eux, tout ce qui pouvait ressembler à la vie.

On raconte qu'un jour, l'un d'eux finira par atteindre leur rêve, être vraiment seul et donc tout puissant.

Ce jour là et ce jour là seulement il saura qu'il est la seule et unique cause de son mal. 




(ndla : conte écrit suite à la mise en place de camps de travail obligatoire par la Hongrie )

4 commentaires:

Edwige Devillebichot a dit…

Magnifique et très sensé ! merci !

Anonyme a dit…

http://r-eveillez-vous.fr/category/reflexions/lien-societe-individu/

Anonyme a dit…

Les méchants ont sans doute compris quelque chose que les méchants ignorent.

https://sites.google.com/site/libertero/l-humain-ce-sauvage/comportement-humain-le-cerveau-sauvage

Anonyme a dit…

vivré l'amour des quel quan qui sais qu' es ce qui c'est l'amour merci mon dieux merci lunivers;