jeudi 7 juillet 2011

My name is White - Right for No1


Ils avaient été appelés "les blancs". Ils n'étaient pourtant pas vraiment blancs, mais plutôt délavés, sans couleur. Revêtus d'une simple teinte neutre et morne qui permettait de les imprégner et, tout aussi simplement, de les déprogrammer de toutes traces des précédentes couches de conditionnement.

Ce n'était pas une question de génétique ou d'hérédité. Non, c'était une question de reflet d'eux-même et de l'art qui en découlait, celui de se débarrasser de tout ce dont la vie les avait éloignés en les privant de couleur.

A l'image de ce qu'ils pouvaient voir dans le miroir, les blancs avaient transformé leur intérieur à l'image de leur reflet ; ils n'étaient plus qu'un simple apprêt propre à supporter toute teinte.
Les premiers à l'avoir compris avaient écrits des mythes. Des mythes qu'ils avaient un jour regroupés au sein du "livre", LEUR premier livre, biblos, la bible.

Un livre qui se contentait de raconter leur histoire, une histoire liée au besoin de sens que leurs yeux ne trouvaient plus au sein de ceux que leur offrait l'arc en ciel de la vie ... 


L'ultime forme du blanc était purement calculatrice, parfaitement coupée de tout ce qui pouvaient se rattacher à une émotion qu'il qualifiait d'animal, de subjectif, donc d'imparfait.
 

Cette ultime forme de l'humain avait été initialement diagnostiquée comme une maladie, une "psychopathie" disait-on, avant de devenir culturelle et de s'étendre comme une traînée de poudre par la grâce de la civilisation mécanisatrice et globalisante.

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