samedi 11 juillet 2009

Le grand charcutier du chorazon

Il parait,
Enfin c'est c'qu'on dit,
Il parait.
Mais de nos jours, il faut s'méfier, de c'qui parait.
Donc, je disais,
Il parait que le bourreau des cœurs,
Le grand charcutier du chorazon,
Il va s'armer.
J'ai entendu cela l'autre jour
Un jour où il pleuvait dans mon p'tit intérieur.
Oui, parce qu'il faut que je vous dise : il pleut chez moi
De grosse et belles armes de pleurs.
Touchant, n'est-ce pas ?
Enfin, donc, ce jour là, ce jour où mon soleil était parti se divertir, p'têtre vers chez toi d'ailleurs, peut-être ou peut-être pas ...
Donc, ce jour là, j'ai entendu JeAnne d'Arc.
Mon Dieu, qu'elle était belle,
Mon Dieu, elle était belle à perdre son pucelage sur le champ, ou même sur le divan,
Comment vous dites ? - "Sur le Mont-Blanc ?"
Oui, c'était cela : même sur le Mont-Blanc !
Donc, la demoiselle, qui était belle ainsi - nue sur le Mont-Blanc - s'approcha de moi et murmura en regardant dans mon oreille :
"Il vient,
Il est là,
Il te prendra,
Toi et les tiens et tout ceux que tu lui opposeras "
J'étais là,
coi, béat, abasourdi, anéanti, déchiré, foudroyé, étonné, PUTAIN DE NOM DE DIEU !
J'étais là et je bougeais pas.
T'imagines un peu ?
J'étais là, elle devant moi, moi devant elle à une pointe de sein dressé et j'bougeais pas !
J'ai du rester comme ça à parler de tout et puis de rien, à faire comme si de rien était ...

J'ai du rester pendant des heures à dire n'importe quoi alors que, alors que, alors que ...
"ALORS QUE QUOI ?"

Tu vois, même à toi je peux pas le dire !
Et si je peux pas le dire, c'est que MON SILENCE HURLE, encore plus fort que moi.

Et même tu vois, là je crois que je vais aller me taire ailleurs : Je me tairais mieux.

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