Deux mois, oui, deux mois, c'est cela.
Soixante jours qui avaient du passer sans que je n'ai pu distinguer le matin ou le soir.
Il était mort et ma vie s'était mise entre parenthèses.
Mon corps avait bougé et je l'avais regardé faire sans en être autrement étonné.
Je me suis réveillé, quand il fallut ranger ses affaires.
Souvent, c'est à ces moments là de se dire "c'est drôle tout ce qu'on peut garder comme petites choses inutiles".
Lui c'était différent, il n'y avait rien. C'était comme si tout ce qui avait constitué sa vie avait fuit le navire dans les moments qui avaient précédé le naufrage en ne laissant que le livre de bord.
J'ai commencé à lire un peu machinalement, sans bien voir autre chose que de longs signes noirs. Il écrivait ainsi, sans s'arrêter, comme si sa pensée était d'une seule traite, sans autre faille que la page à tourner.
J'ai commencé à lire et là, tout doucement, progressivement, j'ai entendu sa voix ...
Crédit image : Diariste
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