dimanche 9 août 2009

Parce que je t'ai voulu

La mort dans l'âme,
La tête dans le guidon,
Le pied dans le caleçon,
Et ... la main sur le cœur,
Le condamné s'avança vers l'échafaud.
"Mon Dieu, pourquoi moi ?"
Une pensée de dernière heure venue s'offrit,
Telle une dernière cigarette à consumer.
Il ferma les yeux,
Chancela.
Son organe bouillonnant,
Teinté d'écorché vif,
Suspendit son vol,
Laissant là,
Son âme incertaine
Et le décors figé sur le regard étonné du bourreau.
Sur son épitaphe, la réponse attendue s'inscrivit lentement
Comme une douce et rassurante évidence :
"Parce que je t'ai voulu".

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